3. Davantage de catastrophes naturelles

Vagues de chaleur, inondations, feux de forêts… Autant d’événements extrêmes qui ont déjà marqué l’été 2021. S’il existe une part de hasard dans la survenue des catastrophes naturelles, la fréquence et l’intensité de ces épisodes se voit démultipliée par le changement climatique.

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Toutes les catastrophes naturelles ne se rapportent pas nécessairement au climat. Pour le savoir, les climatologues réalisent des calculs pour estimer le degré de probabilité d’un événement en présence et en l’absence de changement climatique, ce qu’on appelle science de l’attribution. L’enjeu est de distinguer les variations habituelles de la météo de tous les jours de l’influence du changement climatique. C’est un champ relativement jeune, propulsé sur le devant de la scène en 2003, année où la vague de chaleur en Europe a fait plus de 35’000 morts.

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En 2020, plus de 30 millions de personnes ont dû quitter leur lieu de vie pour des raisons climatiques. Un chiffre appelé à augmenter en raison de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles. Les pays en voie de développement, plus exposés et vulnérables au changement climatique, sont davantage touchés par ce phénomène. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 75% des déplacements climatiques se concentrent entre l'Afrique de l'Ouest et de l'Est, l'Asie du Sud et du Sud-Est et le Pacifique. Pas de quoi imaginer un exode global frappant aux portes de l’Europe: près de 80% de ces déplacements sont internes au pays d’origine. La Suisse, aussi, compte son lot de déplacés climatiques: entre 2013 et 2020, près de 650 personnes auraient ainsi dû quitter leur logement, de manière permanente ou passagère, en raison d’inondations ou d’éboulements de terrains.

En 2021, 13’825 personnes ont perdu la vie en raison de catastrophes climatiques. En tête de ces aléas meurtriers, on trouve les inondations (englobant 52% des décès climatiques dans le monde), les orages (27%), suivis par les tremblements de terre (6%), les incendies (5%) et les glissements de terrain (3%). Les événements les plus meurtriers en 2021 étaient l’épidémie de choléra au Nigéria (3604 décès), le tremblement de terre à Haïti (2577) et les inondations en Inde (1083).

L’Europe aussi est touchée: une récente étude de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) recense 140’000 Européens décédés ces 40 dernières années en raison de catastrophes environnementales. Selon l’OMM, si les catastrophes météorologiques ont quintuplé en 50 ans, causant davantage de dégâts, moins de décès seraient néanmoins à déplorer. A noter que toutes ces catastrophes ne sont pas forcément attribuées au changement climatique.

4. De nouvelles menaces